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Histoire du Jardin d'ADELES

2004 : Une AMAP à Pessac

En 2003, des familles pessacaises soucieuses d’adapter leur mode de vie au développement durable et qui se reconnaissent dans les valeurs de l’économie solidaire et de l’écologie, créent l’association Terre d’ADELES (Association pour le Développement d’Échanges Locaux Équitables et Solidaires) pour trouver des moyens concrets de consommer de manière plus équitable, plus solidaire et plus respectueuse de l’environnement.

À la suite d’une conférence de Pierre Rabhi sur les AMAP « association pour le maintien d’une agriculture paysanne », nous avions découvert un moyen de favoriser concrètement un mode de production respectueux de la terre et des hommes.

Une première expérience a rapidement vu le jour avec la rencontre d’Élisabeth Guegan, une maraîchère qui souhaitait s’installer. Un premier terrain lui a été prêté, puis un deuxième, les premières graines étaient semées.

Au bout d’un an, les consommateurs étaient ravis, venaient de plus en plus régulièrement donner un « coup de main », mais la maraîchère n’avait dégagé quasiment aucun revenu de son activité.

Terre d’ADELES a choisi alors de l’embaucher afin de continuer à développer une activité de production mais aussi d’ouvrir les activités du jardin à un plus grand nombre de familles et permettre de créer un outil de sensibilisation au développement durable.

Le projet actuel du « Jardin d’ADELES » était né. Un terrain plus grand nous a alors été prêté au coeur d’un domaine viticole pessacais.

2005-2006 : Un jardin... qui produit beaucoup plus que des légumes

Une forte mobilisation des adhérents a accompagné l’aménagement de ce nouveau terrain de 5000m². Les chantiers collectifs sont devenus plus fréquents, se poursuivant régulièrement par des auberges espagnoles.

Les consomm’acteurs ont ainsi mieux appréhendé les difficultés du maraîchage. Leur connaissance des techniques du jardinage bio et des espèces végétales a également très vite progressé. Le Jardin d’ADELES est devenu jardin associatif et pédagogique. Sa production de légumes a permis également à de nombreuses familles d’évoluer dans leur alimentation au gré des distributions de paniers qui contiennent bien évidemment des légumes classiques, mais aussi des variétés anciennes ou méconnues (tétragone, physalis…), et même des plantes sauvages : orties, consoude - en beignets, délicieux !, fleurs d’accacia, pourpier, phytolacca…

L’« exotisme » est à deux pas !

Les enfants y ont également trouvé un magnifique terrain d’aventure et de découverte. Ce « jardin » est devenu un formidable outil, créateur de lien, d’emploi, de solidarité, propice à toutes sortes d’apprentissages.

TdA: Agitateur potager, pour sensibiliser le grand public

Forts de notre expérience et de la dynamique que nous avons créée, nous avons pris racine dans le monde des jardiniers à Pessac. En collaboration avec les associations des Jardiniers de France, Colibri et l'écosite du Bourgailh, nous avons participé à la conception et la réalisation d’un potager partagé dans un espace vert très fréquenté par les Pessacais le week-end, l’écosite du Bourgailh.

L’objectif était de permettre au grand public de découvrir de nombreuses variétés de légumes et différentes pratiques respectueuses de l’environnement (plantes associées, compostage, paillage…).

Ce fut l’occasion de tisser des liens fructueux avec nos collègues passionnés de jardinage et d’initier une série d’échanges qui perdurent depuis.

Parce que le jardin d’ADELES est un terreau fertile de rencontres et d’échanges, nous avons eu la chance de voir arriver Emmanuel André, jardinier attentif, curieux et novateur qui est devenu notre deuxième salarié.

Il a trouvé dans le jardin un beau moyen d’expérimenter une technique de proximité venue du Québec, le BRF (bois raméal fragmenté) qui le passionne et à laquelle il a consacré un site http://lesjardinsdebrf.com.

Outre ses compétences au jardin, Emmanuel a rapidement montré de grandes qualités relationnelles et un réel sens de la pédagogie qui nous ont permis d’envisager d’aller à la rencontre de nouveaux publics (stagiaires du monde agricole, enfants, jeunes…). Nous avons commencé à capitaliser des expériences solides dans le domaine du jardinage et de la sensibilisation à l’environnement.

Le jardin se révèle être un outil de proximité très riche, support de multiples approches

S’est peu à peu imposé le principe d’une participation active au jardin de tous les adhérents y compris des adhérents rencontrant des difficultés (isolement, personnes en précarité et difficultés économiques ou personnelles). Cette dimension de l’action de Terre d’ADELES nous a ouvert de nouveaux partenariats avec différentes fondations qui nous ont permis d’affirmer la vocation de mixité sociale du jardin (Fondation de France, Fondation Caisse d’Épargne Aquitaine-nord). Notre réflexion s’est appuyée sur un principe d’échange de services, participation hebdomadaire aux cultures contre octroi de paniers de légumes. Il se développerait autour de liens que nous commencions à bâtir avec les Centres sociaux de Pessac et le milieu associatif local.

L’association a depuis son origine bénéficié de terrains prêtés par des particuliers ; ce schéma a montré ses limites car Terre d’ADELES a dû, par deux fois, déménager. Situation inconfortable et peu compatible avec des modes de production bio ! Les activités engendrées autour du jardin rencontraient un intérêt croissant, il nous fallait installer notre projet dans la pérennité.

2007 : Des jardiniers nomades trouvent leur « oasis »

C’est chose faite en 2007. Engagée dans une démarche Agenda 21, la ville de Pessac reconnaît Terre d’ADELES comme un partenaire exemplaire, lui mettant à disposition, fin 2007, un terrain de 2 ha et subventionnant son aménagement, reconnaissance par ailleurs de nos actions avec l’obtention des trophées Terre de femmes de la fondation Yves Rocher-Institut de France et agenda 21 du Conseil Général de la Gironde. La Ville engage Terre d’ADELES à conforter la participation des Pessacais à la vie du jardin, à développer ses liens avec le tissu associatif local, les acteurs de l’insertion et de l’action sociale, les familles issues des quartiers sensibles de la commune…

Reconnus comme acteur local majeur, nous avons également poursuivi parallèlement au jardin le développement d’AMAP et d’actions d’éducation au développement durable à destination du grand public dans le cadre des semaines du développement durable (depuis 2006) et des rencontres de l’Économie Solidaire (depuis 2005). Nous avons organisé plusieurs conférences-débats. Notre liste de diffusion est devenu un outil intéressant de mobilisation citoyenne autour des questions d’agriculture, d’environnement, d’écocitoyenneté et un réseau d’échanges d’idées pratiques qui nous permettent d’évoluer dans nos habitudes familiales. Autant d’actions qui créent un terreau favorable à la réflexion et l’action. Le jardin en est l’outil essentiel. Il permet de renouer le lien à la terre nourricière, modifier notre rapport au monde vivant, opérer des petites « révolutions » intérieures qui, par des gestes concrets et modestes, nous permettent de prendre conscience des enjeux écologiques de notre planète.

Depuis la saison 2007, Terre d’ADELES ouvre son Jardin aux habitants des quartiers sensibles. Des ateliers Nature sont menés avec le Centre social du quartier de Saige (80 enfants et 10 parents mobilisés). Quatre « Jardiniers selidaires », allocataires de minima sociaux, bénéficient des paniers de légumes au quart du prix en échange d’une participation hebdomadaire aux cultures. La mixité sociale souhaitée par les fondateurs de Terre d’ADELES prend forme autour d’initiatives concrètes.

2008 : le nouveau Jardin d’ADELES, 2 ha prometteurs

Deux hectares d’un lieu riche et prometteur qui sont pour l’instant partiellement aménagés. Priorité a été accordée cette année à l’espace de production, gage de notre pérennité. De nombreux bénévoles gravitent autour du jardin. Son existence est liée à sa capacité à générer une activité économique (production de légumes). Nos salariés et les bénévoles ont donc consacré une grande partie de leur activité à la mise en culture du terrain.

« On ne se croirait pas à Pessac »

C’est la réflexion qu’on entend le plus souvent de la part de nos visiteurs. À Pessac, donc facilement accessible en vélo ou en bus, mais une « oasis » où s’opère une cassure progressive avec la ville, vers la campagne, un espace boisé qui isole du bruit et qui renforce l’effet de quiétude. L’horizon n’est que verdure, la nature y est fleurie et sauvage, on peut y faire des rencontres improbables, chevreuils, renards, nombreux oiseaux, petits mammifères et insectes en tous genres… Des légumes bien sûr…. mais aussi des plantes sauvages, des ruches… et un terrain de découverte permanent qui permet à tous de prendre conscience de notre environnement naturel proche.

Aménagements d'aujourd'hui...

Apprécier cette grande étendue en août 2007 était déjà un réel bonheur. Mais que de réflexion et de sueur pour transformer cette énorme friche, constituée de souches, branches, ronces, arbustes, et autres joyeusetés, en un grand jardin !

Plus d’un hectare à défricher, 450 m3 de branchages et souches ont été sortis de cette friche. Par la suite un gros travail de nivellement a été effectué afin de façonner les espaces de culture de façon à ce que les excédents d’eau s’évacuent de façon systématique vers les fossés qui ont aussi été creusés à cet effet. Des dizaines de « petites mains » se sont également activées pendant de nombreux chantiers collectifs à des séances « d’épilation agricole » pour débarrasser le terrain de petits déchets divers, plastique, polystyrène, débris de verres, métaux.

D’autres espaces pour les locaux techniques, les tunnels, ont été terrassés permettant l’implantation de ces structures et de celles à venir. Et dans le même temps d’autres intervenants auront effectué les travaux de forage pour l’irrigation, l’acheminement de l’eau potable et de l’électricité depuis l’avenue la plus proche (400m), la mise en place de la clôture (BâtiAction acteur social local travaillant dans l’insertion), la construction d’un local technique…

Il aura aussi fallu affiner le modelage des espaces de culture en andains, soit près de 1,5 ha pour la production de légumes, façonnés une fois pour toutes afin de ne plus perturber le sol de ce grand jardin.

En décembre 2007 avec l’aide de trois personnes de l’AIPAC (structure d’insertion) a été mis en place le réseau d’irrigation, 300 mètres de tranchées. D’autres évènements auront mobilisé les adhérents en ce début 2008, comme le déplacement de la serre sur près de 200m, un moment mémorable qui a mobilisé plus de 35 personnes, mais il y a eu aussi le montage d’un grand tunnel peu de temps après qui aura aussi mobilisé beaucoup de monde et d’énergie pour s’accommoder du vent dont nous nous serions bien passé. Les bénévoles de l’association ont également planté des haies coupe-vent constituées d’espèces de feuillus locales, environ 400 plants.

...et de demain

Demain étant le prolongement d’aujourd’hui, l’aménagement se poursuit au quotidien.

Une adaptation attentive au milieu

En premier lieu par nos pratiques culturales : nous ne travaillons pas le sol, nous n’utilisons pas d’engrais chimiques pour les plantes, mais complémentons le sol en minéraux dont il est très peu pourvu. Pas d’utilisation de biocides, l’observation s’avérant le plus souvent bien plus efficace que le traitement. Au sol se voient restitués de manière systématique des résidus de végétaux morts (résidus de culture, paille, tonte de pelouses non traitées, compost, BRF), il s’agit là simplement de reproduire un processus qui existe dans la nature.

Une illustration permanente de l'importance de la biodiversité

Le choix des cultures et des variétés est prépondérant ainsi que leur saisonnalité. Ainsi nous associons naturellement légumes, fleurs, graminées au jardin. Les interactions et synergies que nous pouvons observer apportent un équilibre à ce milieu façonné que nous essayons de rendre le plus naturel possible. On y observe ainsi une vie très importante, dans le sol, sur le sol et dans les airs, proies et prédateurs s’approprient le milieu et s’autorégulent dans la plupart des cas.

Seulement, un jardin reste un jardin si l’on n’encourage pas la vie à y rester ou mieux à y venir quand elle est peu représentée. Avec la chance qu’est la nôtre d’évoluer sur un lieu « propre » et très vivant, nous commençons à encourager le maintien d’autres espèces dans des milieux qui se font de plus en plus rares, avec la mise en place de points d’eaux constitués de buissons, ronciers, amoncellements de branchages autour et dans les parcelles de production. Ainsi nous espérons croiser plus souvent sur le jardin le triton palmé, la grenouille rousse voire plus rarement une salamandre tachetée.

Une partie du jardin reste encore à aménager avec un verger et de nombreuses autres haies de feuillus. Le tiers de la surface doit encore être préparé et mis en culture. Des « plates-formes » de compostage seront installées. Un local pour nos salariés reste à construire, un deuxième tunnel sera monté cet hiver. Le réseau d’irrigation sera complété, les allées tracées et stabilisées.

La première phase d’aménagement qui a été rendue possible par l’engagement important de la mairie de Pessac sera achevée au printemps 2009.

Deux hectares fédérateurs

2 ha de friche se transforment au fil des mois en un très grand « jardin » qui accueille de plus en plus de monde grâce à une formidable mobilisation : 130 familles adhérentes, les Éclaireurs de France, des enfants et jeunes des centres sociaux, 10 jardiniers selidaires, dans le cadre d’une convention avec le CCAS de Pessac, des élèves du lycée agricole de Blanquefort, des jeunes en volontariat civil de l’association Unis-Cité, des stagiaires, des jeunes en chantier éducatif, dans le cadre d’une convention avec le CLSPD (comité local de sécurité et de prévention de la délinquance), résidents des Habitats Jeunes de Gironde et aussi des maraîchers locaux qui se retrouvent, à l’initiative du civam-bio33, pour mutualiser leurs expériences…

L’inauguration du nouveau jardin d’ADELES a rassemblé près de 500 personnes autour de Pierre Rabhi, notre parrain qui apprécie notre « utopie concrète ».

Le jardin d’ADELES est devenu un vrai jardin partagé. On y vient pour des raisons différentes, mais au final, on repart avec plus que ce qu’on était venu chercher… Les consommateurs des AMAP rentrent avec un panier et des conseils de jardinage, les jardiniers lors des chantiers collectifs parlent d’OGM, de Kokopelli et de chauffe-eau solaire. Les enfants voient les « sales petites bêtes » d’un autre oeil, acceptent de goûter de drôle de « verdures », observent, questionnent, comprennent. Autant de graines semées pour l’avenir…

C’est également un jardin qui petit à petit essaime quelques parcelles dans la commune au printemps, lors de la semaine du développement durable, nous avons implanté un jardinet au centre social de l’Alouette que nous animons depuis.

Les enfants viendront au jardin d’ADELES pendant les vacances d’été et plusieurs activités nature sont prévues par la suite dans le cadre d’un partenariat régulier. Nous animons également depuis le mois de mai une parcelle au sein des jardins familiaux du Pontet, jardins à vocation d’insertion sociale.

Notre présence y a pour objectif de diffuser des pratiques de jardinage bio. Et déjà une petite victoire dans un lieu où l’approvisionnement en eau pose quelques difficultés : un premier jardinier s’est mis à pailler… Un nouveau jardin devrait voir également le jour à partir de l’automne prochain dans l’enceinte de la maison-relais de Pessac, maison qui accueille des personnes en situation de grande précarité. Des visites au jardin d’ADELES sont prévues en septembre. Quelques familles adhérentes ont également d’ores et déjà adopté la technique du BRF chez eux.

Notre action se fonde sur des aller-retour permanents entre notre « grand jardin », qui permet de participer, comprendre et apprendre, et nos jardins collectifs ou particuliers où on peut mettre en pratique, pour soi… et pour la Terre.

Des jardiniers peu ordinaires

Même si l’investissement des bénévoles de l’association est très important, nous n’aurions jamais réussi à poursuivre aussi loin notre aventure si nous n’avions pas eu la chance d’accueillir au jardin des salariés qui permettent à nos ambitions de prendre corps.

Élisabeth, notre première jardinière, a changé de région pour suivre son mari, mais nous a transmis son respect de la terre, son militantisme pragmatique et sa capacité d’émerveillement.

Emmanuel André nous étonne tous les jours par l’étendue de ses connaissances et savoir-faire et sa formidable capacité à transmettre ses passions.

Depuis le mois de mai, Jean-Michel Missègue-Delmas nous a rejoint. Guide naturaliste et photographe, militant actif de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et webmestre de cette association, il nous fait découvrir jour après jour le jardin sous un autre angle. Avec lui, le terme de « biodiversité » prend corps de manière tangible et limpide. Il permet également à notre projet d’aller encore plus loin….

Leurs interventions sont unanimement appréciées, ils ont la capacité d’articuler connaissances et pratiques, ont des profils complémentaires. Il nous faut à présent leur dégager du temps pour concevoir des aménagements et des outils adaptés à leur mission pédagogique et leur permettre de tout simplement formaliser et améliorer ce qu’ils font déjà.

Leurs fiches de poste actuelles sont principalement orientées sur la production (80%), avec une part sensibilisation et encadrement technique des différents publics (20%). Compte tenu de la taille du jardin, et du fait qu’il est encore en cours d’aménagement, la charge de travail dévolue à la production est prépondérante. Ils sont en cela grandement épaulés par les adhérents et bénévoles qui gravitent autour de l’association, 2 ETP (équivalent temps plein) en 2007, 3 ETP en 2008, mais on sent bien que leurs compétences peuvent être mieux utilisées.

Nous avons donc aujourd’hui un très grand jardin, déjà « extraordinaire », qui nous révèle chaque jour de nouvelles richesses, qui suscite un intérêt croissant, avec la perspective d’une pérennité qui nous permet d’envisager désormais le développement de nombreuses activités et le démarrage de partenariats à long terme avec plusieurs acteurs locaux.

Il faut à présent le mettre en valeur pour en faire un outil pédagogique grandeur nature.

2008-2009 : Partager plus...

les objectifs du projet

Le jardin est un milieu vivant et complexe, où les interactions sont innombrables (faune, flore, sol, eau, vents…). Nous souhaitons accroître notre capital de connaissances et savoir-faire : Les aménagements sont basés sur une observation rigoureuse et progressive de ces interactions (inventaire, expérimentation de différentes techniques comme le BRF ou le lombricompostage, les cultures associées, la sélection des adventices utiles…). Nous bénéficions pour cela de relais précieux (LPO, Jardins d’aujourd’hui, apiculteurs, jardiniers de France, groupe de coordination Rhône-Alpes des Bois Rameaux Fragmentés) qui permettent une mutualisation des pratiques.

Le jardin d’ADELES est conçu comme un lieu permanent d’observation, de préservation et d’expérimentation concrète de la biodiversité. Nous souhaitons en faire un outil de pédagogie vivant et accessible à différents publics (jardiniers amateurs ou visiteurs occasionnels, enfants, jeunes, étudiants, stagiaires…).

Cela passe par des aménagements tant fonctionnels qu’esthétiques pour que ce lieu privilégié soit réellement mis en valeur et que sa cohérence soit facilement lisible.

Le jardin est un lieu ressource qui à la fois apporte des connaissances et suscite l’envie de faire ailleurs, dans d’autres jardins collectifs (écoles, centres sociaux, jardins partagés, exploitations maraîchères..), et chez soi. Des évolutions de notre rapport à la terre, au vivant, s’y opèrent et influent sur nos comportements, nos modes de vie. Nous souhaitons élargir la diffusion locale de nos pratiques en concevant des outils adaptés (évolution de la liste de diffusion en un site Internet, conception de fiches pratiques, de rubriques et d’une signalétique adaptées au jardin, …). En renforçant notre capacité qualitative d’accueil, nous affirmerons également notre rôle d’«agitateurs potagers» locaux.

les modes de réalisation

Nous achèverons d’ici la fin de l’année la première phase d’aménagement du jardin. Débutée en septembre 2007, elle a été principalement consacrée à la mise en culture. C’est l’aspect fonctionnel qui a été favorisé. Nous voulons à présent compléter d’une part cet aménagement de manière à renforcer l’alliance permanente que nous formons avec la nature environnante (biodiversité, prise en compte du sol, mise en place de protections naturelles, adaptation fine des cultures, développement des zones test, maintien de rucher…).

Nous voulons d’autre part que tous ces partis pris, basés tant sur des convictions que sur notre expérience pratique, soient immédiatement accessibles à tous les publics qui se croisent au jardin.

Les fonctions pédagogiques de notre jardin sont évidentes pour qui le pratique, reste à présent à en améliorer les outils. Nous savons pourquoi des haies ou des mares sont indispensables, nous voulons le faire partager de manière directement lisible (signalétique, mise en valeur paysagère des aspects essentiels…).

Actions prévues

Aménagement paysager visant à favoriser la biodiversité : plantation d’un verger, d’arbres, de haies coupe-vent, création de mares.

Étude approfondie du milieu : Les inventaires et le suivi des observations au fil des mois seront réalisés par nos salariés et des adhérents, formés à cette occasion avec l’appui scientifique de la LPO.

Création de supports : signalétique et parcours au jardin, diffusion via le site Internet et d’autres supports, plan explicatif du jardin, édition de livrets thématiques (recettes du jardin, plantes sauvages comestibles, vous avez dit « mauvaises herbes »?…), feuille hebdomadaire du jardin.

Jardin des oiseaux : projet refuge LPO (nichoirs, points d’eau naturels, haies vives, choix des essences, abris à insectes, à petits mammifères…) et inventaire.

Jardin des abeilles : collaboration avec un rucher école, implantation de massifs mellifères, arbres fruitiers, sensibilisation…

Bien plus que de « simples productrices de miel », les abeilles sont indissociables des végétaux à fleurs. Chacun est en effet indispensable à la survie et au développement de l’autre… Mais comme nous le montre malheureusement l’actualité quotidienne, les abeilles vont mal. Les causes de ce mal sont multiples et même si l’évolution climatique joue également un rôle majeur dans la dégradation des conditions de vie des abeilles, toutes les autres causes trouvent leurs origines dans un type d’agriculture que le Jardin d’ADELES ne reconnaît pas. Les méthodes utilisées et les végétaux cultivés au sein du jardin d’ADELES oeuvrent pour le bien-être des abeilles, et au-delà donc, celui des hommes…

Jardin des enfants : mini jardins pédagogiques dédiés, carrés thématiques, village des cabanes, aménagements esthétiques qui permettront aux enfants de s’approprier le lieu.

Jardin des petits animaux : favoriser et diversifier les biotopes, les refuges et lieux de reproduction, développer le lombricompost.

Jardin des plantes : des légumes, des plantes aromatiques, médicinales, bien sûr, mais aussi les haies qui protègent et nourrissent, les plantes sauvages qui se mangent, les plantes utiles, apprentissage du désherbage sélectif, référencement, signalétique, info sur site…

Richesse floristique, faunistique, … et esthétique : le lieu est volontairement laissé sauvage, mais l’unité esthétique des aménagements du jardin sera prise en compte pour en faire un lieu convivial et agréable à vivre. Des «Hauts Parleurs» couleur nature surgiront de terre, pour conter le lien du Jardin à son environnement.

Pour cet ambitieux projet, nous disposons d’ores et déjà des compétences et du savoir-faire nécessaires avec nos salariés, les bénévoles et les partenaires de l’association. Mais nous avons besoin d’embaucher, durant la période nécessaire à la mise en place des différentes facettes du projet, une personne supplémentaire qui pourra décharger nos salariés d’une partie de leur temps de travail dévolue à la production. IIs pourront alors se consacrer correctement à la conception des aménagements et outils pédagogiques.

Une démarche participative

Tous ces aménagements ainsi que la conception et la réalisation des outils de diffusion associeront un large public, familles adhérentes, artistes, jeunes d’Unis-Cité, des centres sociaux et des chantiers éducatifs. Autant d’occasions de favoriser un apprentissage actif et une appropriation immédiate des connaissances par le vécu.

L'évaluation des ressources locales ou nationales existantes dans le domaine présenté

Partenaires locaux

Autres partenaires

les méthodes d'analyse de l'impact du projet

nombre de personnes touchées par le projet, contrôle des connaissances acquises…

  • Indicateurs de fréquentation du jardin (feuilles de présences)
  • Fiches actions pour chaque groupe concerné
  • Recensement des initiatives exportées du jardin (centre social, jardins familiaux du Pontet, jardins de particuliers, transfert de techniques)
  • Élargissement des partenariats et évolution des types de demandes
  • Indice de fidélisation des publics

Les outils d’évaluation que nous utilisons actuellement sont d’ordre quantitatifs (nombre de bénéficiaires de l’action, évaluation en temps de l’investissement…) et qualitatifs auprès des adhérents par le biais de questionnaires et d’entretiens auprès de nos partenaires (synthèses semestrielles).

L’association est assistée par le cabinet IFA Conseil qui se charge du suivi, de la formalisation des projets et des partenariats de l’association. Le cabinet assure en collaboration avec Emmanuel André depuis le début la coordination des travaux d’aménagement du jardin.

Un calendrier précis

De la réalisation du projet dans sa globalité (septembre 2007 à décembre 2009)

De la réalisation de la partie sollicitée auprès de la Fondation (décembre 2008 à décembre 2009)

Septembre 2007 à mars 2009

Phase 1 de l’aménagement du jardin: Création d’un espace de production de légumes biologiques : Défrichage, aménagement des zones de culture, construction d’un local technique, implantation des serres, irrigation, évacuation des broyats (une grande quantité de souches issues de la tempête de 1999 ont été entreposées sur le terrain. Elles ont été broyées et serviront de remblai dans les allées et l’espace de stationnement)

Décembre 2008 : mise en service du site Internet

Décembre 2008 à décembre 2009

Phase 2 d'aménagement «environnemental» du jardin:

Aménagements paysagers, formalisation des zones expérimentales et création de supports pédagogiques

Aménagement de parcelles test: BRF, BRF + lombricompost, compost, tours à pommes de terre…

1500 m linéaires de haies

Création de mares et abris: juillet avec chantier éducatif, octobre avec Unis-Cité

automne: étalement broyat, plantation verger et haies

hiver: nichoirs

Printemps été 2009 : inventaire floristique et faunistique

Décembre 2008 à juin 2009 : Conception et aménagements de l’unité esthétique du jardin, chantiers landart et création artistique de supports visuels pour souligner les différentes thématiques du jardin

Janvier à juin 2009 : Aménagement d’espaces enfants, parcours sensoriel

Mars à juillet 2009 : signalétique et aménagement de parcours explicatifs autonomes

Mars à décembre 2009 : conception de rubriques thématiques du site Internet et livrets, et d’une plaquette.

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