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Presse

Illustration : Linda Chasserieau L’association Terre d’Adeles organise ses portes ouvertes dimanche 1er octobre, de 10 à 18 heures, au 36 avenue de Magellan à Pessac, sur le thème « Jardinons au naturel ».

Une journée festive avec, entre autres, le concert du groupe « Ernest s’emballe ! », un spectacle pour enfants (« La Fée du potager »), une conférence de Bruno Wisniewski sur « La vie du sol au jardin » et des animations et stands associatifs. L’entrée est gratuite et une restauration sur place est prévue. Au programme, visite guidée, apéro musical, défilé en tenues de jardin, spectacles et animation pour enfants, mais aussi cirques et ateliers ainsi qu’un stand Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne).

Une équipe prépare le compost riche en nutriment pour les végétaux. © Crédit photo : Michel Soulé-Limendoux, Sud-Ouest Dans le cadre de son partenariat avec Bordeaux Métropole, depuis début avril, Terre d’ADELES (Association pour le développement des échanges locaux, équitables et solidaires) coanime, avec la Maison écocitoyenne de Bordeaux et le Creaq, le Super défi alimentation de Bordeaux auprès de 178 foyers. Le principe est simple : relever un challenge par semaine et appliquer des bonnes pratiques pour tendre vers une alimentation locale, saine et de saison, sans augmenter son budget ! Parmi les défis, on notera : acheter principalement des produits bio, cuisiner les restes, choisir des produits labellisés… Rendez-vous dimanche Comme tous les ans, l’association organise sa grande journée portail ouvert le 6 juin prochain dont le thème tournera également autour de l’alimentation : « La nature dans nos assiettes, on peut tous s’y mettre ! » Cette journée sera festive avec des animations, une dizaine d’ateliers et stands associatifs. Les visiteurs se retrouveront autour d’initiatives concrètes articulées autour de sept pôles : Zéro chimie de synthèse, La santé par l’alimentation, Fait maison, Cuisine à bas carbone, La biodiversité dans nos assiettes, Zéro déchet dans ma cuisine, Manger local. Pour cet événement festif, Terre d’ADELES invitera le public à découvrir le jardin d’ADELES : un éco-lieu participatif dédié à l’agroécologie qui s’étend sur deux hectares et demi. « Au cours de cette journée, nous assurerons un accompagnement pédagogique de tous les volontaires ayant envie de pratiquer nos méthodes de culture, commente Stéphanie Voyeux, animatrice modes de vie durables de l’association. Transmettre et partager notre savoir-faire en éco-consommation auprès de nos adhérents accompagnent toutes nos actions. Notre association a pour but de trouver des moyens concrets de consommer de manière plus équitable, plus solidaire et plus respectueuse de l’environnement. » Entrée gratuite, buvette et restauration sur place. Programme détaillé de la journée sur : www.facebook.com/events/

Léa Yauner, Thierry Hofer, coprésidents de Terre d’ADELES et Stéphanie Voyeux, animatrice en mode de vie durable. © Crédit photo : Michel Soulé-Limendoux, Sud-Ouest Au moment de pénétrer dans l’enceinte de l’association Terre d’ADELES (Association pour le développement d’échanges locaux équitables et solidaires), la nature accueille et invite le visiteur à parcourir un lieu naturel de 13 000 m². La main de l’homme y cultive des légumes d’hier et d’aujourd’hui dans la pure tradition écologique et ancestrale. Thierry Hofer et Léa Yauner, coprésidents, et Stéphanie Voyeux, animatrice en mode de vie durable, présentent la large palette d’activités, proposée aux 300 familles adhérentes et aux jeunes en service civique.

Des chantiers collectifs : « Chaque mardi et mercredi, nous recevons entre trois et sept travailleurs dénommés « ouvriers » de l’Esat (Établissement et services d’aide par le travail) en situation de handicap », indique Léa Yauner. Alexandre Corporon, expert botaniste à l’association Place aux jardins, organise des ateliers et formations autour des pratiques agroécologiques. » « Des bénévoles se joignent à nos chantiers collectifs d’apprentissage des semis en terre, bouturages, repiquages…. Les 39 parcelles, de 30 à 40 m² chacune, sont cultivées, par autant de familles adhérentes, dans le respect de la tradition et du vivant », ajoute Stéphanie Voyeux. Thierry Hofer signale la présence, tous les vendredis : « D’une vingtaine de producteurs bio qui assurent, en circuit court, la distribution de produits issus d’une agriculture paysanne. Un contrat de confiance et d’engagement mutuel est établi sur une saison de production. Le cultivateur s’engage à fournir des produits de qualité respectueux de l’environnement. » Le compost, source privilégiée composée de matière organique, est réalisé sur place. Chaque année, 50 tonnes de déchets d’une dizaine d’entreprises sont valorisées. « Parmi les innombrables plantes comestibles, on relève des histoires étonnantes. Parmi celles-ci, on trouve la consoude. C’est une jolie plante officinale à qui certains spécialistes accordent un pouvoir magique utilisé par les sorcières… », assure Léa Yauner. Terre d’ADELES, 36 avenue Magellan à Pessac.

Les producteurs bio sont présents tous les vendredis soirs pour distribuer les produits frais. © Crédit photo : Thomas Dusseau « On était dix familles, aujourd’hui on est trois cents. On n’avait pas du tout imaginé ça. On est vraiment plus qu’enthousiastes par rapport à la petite graine qu’on a semée ». Membre fondateur et co-président de Terre d’ADELES, Thierry Hofer mesure avec humilité le chemin parcouru depuis la création de l’association il y a quinze ans. Un anniversaire que ses adhérents célébreront avec le public, dimanche, sur l’immense terrain municipal qu’ils occupent depuis 2007 dans le secteur de Bacalan. Soit près de 2 hectares dédiés à l’agro-écologie, à la permaculture et à une multitude d’activités contribuant à créer du lien entre les habitants de Pessac et d’ailleurs.

Les déchets valorisés : « On expérimente tout ce qu’on peut expérimenter dans ce jardin », résume Léa Yauner, la co-présidente de Terre d’ADELES, qui avait rejoint l’association il y a une dizaine d’années. « Ça a changé ma vie, ma vision de la consommation », témoigne cette passionnée de cuisine qui ne manque jamais d’inspiration pour transformer les fruits et légumes biscornus. « On récupère chaque semaine les invendus du magasin So.bio », fait savoir Thierry Hofer.

Ce n’est pas tout : les épluchures provenant de la légumerie de l’Esat de Magellan, le broyat des élagueurs qui taillent les arbres chez les privés ou les sacs de jute de l’entreprise Café Michel sont également valorisés sur place par les deux salariés, les jeunes en service civique et les bénévoles qui n’hésitent ni à mettre directement la main à la pâte ni à prendre des responsabilités. « L’idée c’est de faire avec ce qui existe autour de soi, d’utiliser un minimum d’énergie et de transformer les ressources », explique Thierry Hofer, dont la famille est l’un des cinquante ménages engagés dans le défi « Zéro déchet - Zéro gaspi » lancé par l’association au mois de mars avec le soutien de Bordeaux métropole. Une démarche « hyper participative et hyper collaborative » dans laquelle sont impliquées beaucoup de personnes déjà sensibilisées aux questions environnementales.

Des services sans argent : L’association, qui accueille chaque semaine une vingtaine de producteurs bio, n’en oublie pas pour autant les personnes plus éloignées de ce mode de consommation encore alternatif. « Le S de ADELES signifie solidaires et on y est très attaché. On veille à ce que toutes nos activités soient accessibles financièrement, culturellement, physiquement et intellectuellement », assure le co-président de Terre d’Adeles. Cet état d’esprit se traduit notamment par le développement de partenariats avec les centres sociaux de la ville, la mise en place de tarifs adaptés pour les personnes aux faibles revenus qui souhaitent cultiver un bout de parcelle à « l’école des jardins » ou la réalisation d’aménagements permettant aux adhérents en situation de handicap « de gratouiller la terre » selon Thierry Hofer.

Remarquable aussi, le SEL (Système d’échange local), qui permet à tous les volontaires de proposer ou de bénéficier de services sans mettre la main au porte-monnaie. « On valorise les savoirs, les savoir-faire et le temps », glisse-t-il. La journée de dimanche, au cours de laquelle sont programmés toutes sortes d’ateliers et d’animations, en sera la meilleure illustration. Le Jardin d’ADELES, 36 avenue de Magellan. Dimanche, de 9h30 à 18h.

Crédit : Thomas Dusseau, Sud Ouest René est un jeune retraité bien occupé. Ce qui ne l’empêche pas de consacrer au moins une demi-journée par semaine à Terre d’Adèles, l’association pour le développement des échanges locaux et solidaires, dont l’immense jardin - un terrain de 1,3 hectare situé derrière l’hôpital Haut-Lévêque - nécessite une attention quasi permanente. Encore plus en ce moment, avec le soleil et la chaleur qui contraignent les maraîchers à s’adapter. « Le soleil est très agressif, on n’était pas habitués à ces températures. Avant, il y avait certaines cultures qu’on pouvait même laisser sans irrigation sur des parcelles expérimentales. Des tomates, du maïs, des haricots. Aujourd’hui c’est impossible », témoigne Christopher Loustau, l’unique salarié de l’association, qui encadre l’équipe de volontaires en service civique et les bénévoles comme René.
« Mes parents étaient maraîchers dans les Deux-Sèvres. Je travaillais dans un domaine très différent, alors c’est comme un retour aux sources. Je viens toujours avec beaucoup de plaisir. C’est la zénitude absolue », sourit ce dernier devant l’immense serre tunnel où Jeffrey, l’une des jeunes recrues, arrache les mauvaises herbes avant de semer les haricots. « J’étais électricien dans le bâtiment, je travaillais beaucoup en intérim mais ça ne me plaisait plus vraiment. J’aimerais me réorienter dans l’horticulture, l’arboriculture, je peux voir ce qui m’attend comme ça », explique le jeune homme de 21 ans qui devrait prochainement être rejoint par d’autres volontaires en service civique.

Deux postes à pourvoir : « On recrute deux nouvelles personnes pour entretenir le jardin et participer aux activités de l’association. Il faut qu’elles aient moins de 25 ans et qu’elles soient un minimum attirées par la nature, mais si elles n’ont jamais jardiné ou fait de maraîchage ce n’est pas un problème. Le but, c’est aussi de former et de transmettre. On ne ferme les portes à personne », assure Christopher Loustau. Il rappelle que trois chantiers collectifs sont organisés chaque semaine, les mercredis, vendredis et samedis matins. Une manière de créer du lien entre les permanents et les bénévoles, qui se retrouvent également tous les vendredis soirs pour la distribution des paniers de légumes de saison, dans le cadre de l’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). « Actuellement, on fait 35 paniers par semaine mais on a encore des capacités pour en distribuer un peu plus », fait savoir le gérant du jardin. Animés par Léa Yauner, les ateliers de cuisine économe se poursuivent également. L’occasion de découvrir des procédés de cuisson alternatifs, avec les fours solaires ou les marmites norvégiennes. Nouveauté cette année : la mise en place d’une clinique du vélo et la création d’un parcours pédagogique « pour transmettre plein d’informations sur les différentes plantations et les activités du jardin », annonce Christopher Loustau. Une journée portes ouvertes est prévue le 7 octobre.

Dans la yourte, tout a été à nouveau saccagé. © Crédit photo : Willy Dallay « C’est quelqu’un qui a vu des herses de clous en travers du chemin, dimanche midi, en venant donner à manger aux poules. Par-dessus le portail fermé, il a remarqué que le cabanon était défoncé. Il a donné l’alerte. » La yourte lacérée, la porte fenêtre explosée, les tables fracassées, les étagères renversées, une armoire éventrée, des chaises, des lampes dans tous les sens… Dans la nuit de samedi à dimanche, les vandales ont encore frappé à Terre d’ADELES (Association pour le développement des échanges locaux équitables et solidaires), pour… la quatrième fois. Il y a eu une première razzia en août : matériel informatique massacré, fils électriques sectionnés, œufs du poulailler jetés à l’intérieur de la yourte, mais la porte avait été forcée presque proprement : « Avec un pied-de-biche », précisent Léa Yauner, coprésidente, et Martine Bourgelas, administratrice à l’association, qui n’en sont pas à leur premier inventaire des dégâts.

Véritable acharnement : Puis les vacances d’hiver sont arrivées. « Ils sont venus deux fois à trois jours d’intervalle. Là, ils ont fracassé le double vitrage de la porte, ils ont recassé le matériel informatique, dont une imprimante toute neuve qu’on venait de racheter, détruit le poêle à pétrole, brisé les vitres d’une voiture qu’une adhérente avait laissée pour la nuit, jeté des œufs, lâché les poules, brisé les cadenas des cabanons, éparpillé les outils, les semences… Au début, on a cru que c’étaient des jeunes, car ça se passait toujours pendant les vacances scolaires. »

Plus que le désœuvrement, ça sent l’acharnement. À tel point qu’on peut se demander qui en veut à Terre d’ADELES (http://terredadeles.org). Pourtant, on imagine mal des ennemis à cette association plutôt peace and écolo dont les 330 adhérents sont versés dans l’agroécologie et la permaculture (1,3 hectare), l’école des jardins (40 parcelles individuelles), le potager associatif (2 500 mètres carrés), le verger, le poulailler. Leur idée, c’est de semer la bonne graine, en pratiquant le Système d’échange local (SEL), où l’argent n’a pas cours et où le service se paie en « fraises ». « On accueille le public le premier dimanche de chaque mois, on organise des visites pédagogiques. On héberge 23 Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) et circuits courts pour soutenir les producteurs locaux. On fait des ateliers divers, clinique à vélos, construction de meubles en palettes, cuisine solaire, marmites norvégiennes… Et dans notre boutique, nous vendons nos productions », égrènent Martine Bourgelas, Léa Yauner.

Réunion à la mairie : Il n’y a pas que des bénévoles comme elles, ou Thierry Hofer, l’autre coprésident. « On emploie un salarié permanent et trois personnes en service civique. » Forcément, ça tourne. Un contrat qui serait mal passé ? Un adhérent qui aurait eu une indigestion de bio ? « On n’a jamais eu de litige », garantit Martine Bourgelas. Le lieu à l’écart, derrière l’hôpital Haut-Lévêque, est une cible facile et discrète que l’on peut atteindre en passant par l’entrée du château voisin qui est protégé, mais n’a pas de portail.

« On envisage diverses mesures : une alarme, une personne sur place, des lumières automatiques, des caméras à infrarouge… » Après plusieurs plaintes au commissariat, sans résultat pour l’instant, les responsables de Terre d’ADELES ont décidé de se tourner vers la municipalité. Rendez-vous a été pris pour vendredi avec Stéphane Mari, adjoint au maire, délégué à la sécurité : « Je les recevrai avec Serge Hélaudais, responsable de la police municipale. On prend cette affaire très au sérieux. »

Rétrospective

Crédit : Isabelle Le Blanc, Sud Ouest

Sud-Ouest, 23 avril 2006

Sud-Ouest, 31 janvier 2006